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Le plus vieux

navire du Monde








Le vaisseau que Noé construisit pour survivre au Déluge est décrit dans le chapitre 6 de la Genèse. Faite de bois résineux et enduite de bitume, l'Arche de Noé mesurait trois cents coudées de long, cinquante de large et trente de haut. Elle possédait un toit, se fermait par une porte latérale et l'intérieur était divisé en cellules réparties sur trois niveaux (Gn. 6, 14-16).

Le texte rapporte que les eaux du Déluge recouvrirent la Terre entière, et qu'ensuite le niveau de l'eau baissa. L'Arche de Noé s'échoua sur les monts Ararat et ses occupants en sortirent indemnes. Noé offrit des sacrifices en remerciement de l'intervention divine qui leur avait sauvé la vie.

Aujourd'hui encore, le nom d'Ararat désigne un sommet volcanique qui culmine à 5160 mètres dans les régions montagneuses de la Turquie orientale, proche de la frontière avec l'Arménie et l'Iran.





Le mont Ararat vu d'une plaine d'Arménie
(news.nationalgeographic.com).



Le mythe diluvien n'a pas manqué de susciter la curiosité des explorateurs au cours de l'Histoire. Nous possédons ainsi de nombreux témoignages de voyageurs qui ont gravi les pentes du mont Ararat à la recherche des restes de l'Arche de Noé. Certains de ces voyageurs curieux ont affirmé avoir vu les vestiges du fameux navire. Les témoignages sont abondants, même s'ils manquent de précision et ne concordent pas toujours.

Les plus anciens documents de ce type remontent à l'Antiquité. Dès 475 av. J.-C., le prêtre chaldéen Bérose rapporta que les habitants du Caucase récupéraient le bitume de l'Arche de Noé qu'ils avaient retrouvée. En 330 de notre ère, le moine Jacob ramena de l'Ararat un fragment de bois qui fut ensuite conservé dans le monastère d'Etschmiadzin. Au XIIIème siècle, Marco Polo cita des voyageurs affirmant avoir contemplé l'épave de l'Arche.

            En 1833, une patrouille militaire turque revint de l'Ararat en affirmant avoir vu "la proue d'un très grand vaisseau sortant d'un glacier". En 1840, une éruption volcanique sur les flancs du mont incita les autorités turques à dépêcher une expédition qui découvrit les restes d'un grand navire. En 1876, le géographe anglais James Bryce revint d'une ascension de l'Ararat avec un morceau de bois taillé d'un mètre de long. Puis le glaciologue britannique Gascoyne déclara en 1883 avoir vu "les restes d'un antique vaisseau pris dans la glace". Un ecclésiastique, l'archidiacre orthodoxe Jean Joseph Nouri (1887) revint à son tour de l'Ararat en décrivant "un assemblage de poutres rouge sombre d'un bois très épais", qu'il attribua au fameux navire du récit biblique. Avec l'apparition de l'aviation, ce fut le pilote russe Vladimir Roskovitsky qui survola en 1916 le versant oriental de l'Ararat. Il photographia ce qui ressemblait à la carcasse d'un gigantesque navire émergeant d'un lac gelé ; mais ses clichés disparurent au cours de la révolution soviétique.





 


Les expéditions de Fernand Navarra
(arcimaging.org ; noahsarksearch.com ; hjp.ch).




Plus récemment, entre 1952 et 1969, le Français Fernand Navarra, démolisseur de navires de son état, conduisit plusieurs expéditions au mont Ararat. Sur les flancs enneigés du sommet, à haute altitude, il trouva dans une crevasse "une étrange masse sombre" dont il tira un morceau de bois sculpté. A son retour il le fit analyser en laboratoire. Les premiers examens effectués au microscope donnèrent un âge compris entre 3000 et 5000 ans ; mais ensuite des analyses au carbone 14 ne donnèrent pas une ancienneté suffisante : moins de 1300 ans.

On s'arrêtera pour finir sur une autre découverte, faite en 1959 par le capitaine turc Ilhan Durupinar lorsqu'il survola les monts Tenderuk, à 22 km au sud de l'Ararat. Près du village de Dogubayazit, il identifia une langue de terrain rocheuse ayant curieusement la forme d'un navire. L'information intéressa le gouvernement turc, qui organisa une expédition officielle en 1960. Elle permit d'atteindre, à 1800 mètres d'altitude, la fameuse structure qui ressemblait au pont d'une immense barque pétrifiée. L'engouement fit pourtant place à la déception, car l'étude géologique du site révéla que cette formation était purement naturelle.







Le site de Durupinar vu d'avion
(squidoo.com).





Cependant, un infirmier-anesthésiste américain du nom de Ronald Wyatt se rendit peu après sur le même site avec sa propre équipe. A partir de 1977 il y fit une série d'examens minutieux de la structure, dont il présenta des résultats assez surprenants. Qu'on en juge : avec ses 157 mètres de long, la taille de l'objet correspondait exactement à celle du navire biblique. La formation serait constituée de bois fossilisé, et contiendrait 5 % de carbone. L'exploration du pont et des flancs permit de trouver des pierres ressemblant à de gros rivets de métal ; leur analyse révéla qu'elles contenaient des oxydes métalliques. Un sondage effectué au radar révéla que la structure interne du vaisseau était constituée de nombreuses cloisons. Une grande pierre plate percée d'un trou fut exhumée lors d'un forage profond creusé dans le côté du navire. On l'assimila à une ancre de navire primitive. Plus bas dans la vallée, il existe d'autres pierres de ce type, portant des graffiti en forme de croix, peut-être gravés lors du passage des croisés. Enfin, un forage effectué à travers l'épave aurait permis d'identifier des traces de vie animale tels que des poils d'animaux ! En définitive, ce site est désormais officiellement reconnu comme site de l'Arche de Noé, et classé parc national par l'Etat de Turquie ...














 

Photos du site étudié par Ron Wyatt :
vue générale ; repérage des rivets sur le pont ;  rivet métallique ; ancre de pierre
(wyattmuseum.com ; users.netconnect.com.au/~leedas).








Références :

[1] - J.H. Alexander : "A la recherche de l'arche de Noé...". Club Maranatha M.C., Québec (sommet.net)
[2] - L.R. Bailey : "Wood from "Mount Ararat : Noah's Ark ?" The Biblica Archaeologist, Vol. 40, No. 4 (dec. 1977), pp. 137-146.
[3] - M. Avci : "The Formation and Mechanisms of the Great Telçeker Earthflow Which Also Crept Noah’s Ark!, Mount Ararat, Eastern Turkey" (noahsarksearch.com).
[4] - B.J. Corbin (dir.) : "The explorers of Ararat : and the Search for Noah's Ark - 3 rd Edition, Online Version". Great Commission Illustrarted (GCI) Books, 2009 (arcimaging.org).
[5] - "Noah'se Ark ?" Wyatt Archaeological Research (wyattmuseum.com).







La suite : La tour de babel retrouvée ?

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