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L'Exode
du Sinaï
au Jourdain





















Du mont Sinaï à Ezéon-Géber


         Les Hébreux stationnent au pied du mont Sinaï pendant plusieurs mois, jusqu'à ce que Dieu leur prescrive de reprendre leur marche et de s'orienter, semble-t-il, vers le Nord-Est de la péninsule. Ils font halte à Qibroth-Hattaava, un lieu où le peuple redemande avec insistance à manger de la viande. C’est alors qu’une invasion de cailles envahit le camp israélite, dans des quantités telles que des centaines de ces oiseaux se posent sur le sol. Les Hébreux s’en saisissent avidement et en dévorent à l'excès, au point que Dieu punit leur voracité en les frappant d'un fléau mortel (Nb. 11, 1-3).

En 1869, l'orientaliste anglais Edward Henry Palmer explora un site nommé Erweis el-Ebeirig, dans le Wadi Murrah au nord-est du Djebel Musa. Il y trouva les restes d'un ancien campement de nomades, comprenant des enclos, des foyers et des tumulus qui ressemblaient à des tombes. Sur l'un des blocs rocheux était curieusement posée une pierre en forme de pyramide. Palmer associa ces restes de campements à l'épisode biblique des cailles [5][6][7]. Ce lieu est un des rares endroits portant des traces susceptibles d'être attribuées à l'Exode. Chose exceptionnelle, l'explorateur enregistra une tradition locale affirmant que les occupants de ce site étaient des pélerins qui se rendaient à Aïn-Huderah, et qu'après cela ils se seraient perdus dans le désert [1]...

        C'est précisément à Aïn-Huderah que nous conduit la suite de l'itinéraire biblique, puisque l'étape suivante s'appelle Haseroth que l'on identifie effectivement au site de Aïn-Huderah. A Haseroth, la soeur de Moïse, Miriam, contracta la lèpre en punition de propos calomnieux tenus contre son frère. Elle fut mise en quarantaine pendant sept jours ; le peuple reprit sa route après sa réintégration (Nb. 12, 1-15).

Haseroth pourrait donc être l'actuelle oasis de Aïn-Huderah, où l'on retrouve la racine du même nom. A une journée de marche au nord-est d'Erweis el-Ebeirig, la situation de Aïn Huderah est compatible avec le récit. Au milieu d'un cirque naturel entouré de falaises, cette grande et merveilleuse oasis invite au voyage. Arrosée par une source, abritée de palmiers et plantée d'oliviers, elle est de nos jours habitée par plusieurs familles de bédouins. Ses alentours recèlent d'étonnantes formations géologiques de grès et de calcaire. Certaines parois rocheuses portent de curieux graffiti d'origines grecque et nabatéenne [2].





L'oasis de Aïn-Huderah,
peut-être la Haseroth biblique

(worldisround.com).


Un canyon près de Aïn-Huderah

(worldisround.com).



Au-delà de Haseroth, la suite de l'itinéraire de l'Exode conduit en plusieurs étapes à Ezion-Géber, probablement à l'extrémité du golfe d'Aqaba. La localisation d'Ezion-Géber est à peu près établie. La correspondance d'un officier égyptien de Ramsès II, Mohar, la décrit sous le nom d'Uzaina, ce qui correspond au premier élément du nom. Les restes de ce qui fut Ezéon-Géber sont peut-être enfouis sous l'une des villes d'Elath ou d'Aqaba.

 

D'Ezéon-Géber à Qadesh-Barné

 

Au-delà de leur étape d'Ezion-Géber, le chemin suivi par les Hébreux est plus difficile à repérer. La succession des points d'arrêt est assez confuse et pose de sérieux problèmes d'identification. Il est écrit que les Israélites continuèrent jusqu'à Kadesh-Barné (ou Cadès), et qu'ils allaient y demeurer pendant de nombreuses années.

De Kadesh-Barné, Moïse envoya une douzaine d'éclaireurs en exploration dans les territoires canaanéens. A leur retour de la Terre promise, ces explorateurs dressèrent un tableau dissuasif qui découragea le peuple de continuer sa route. Dieu s'irrita à cause de ce manque de confiance, et ordonna au peuple de marquer une très longue pause, le temps que s'éteigne la génération qui avait refusé d'avancer. Le peuple d'Israël demeura ainsi dans le désert pendant trente-huit ans (Nb. 13-14 ; Dt. 1, 46). On ignore s'il demeura sur place ou s'il arpenta le Néguev pendant ce laps de temps.

La localisation géographique de Kadesh-Barné est assez bien établie, mais son étude archéologique pose problème. Le site est sensé se trouver dans le désert de Paran ou dans celui de Sin, deux vallées asséchées du sud-ouest de la mer Morte. L'Ecriture dit aussi que Kadesh-Barné était frontalier du pays d'Edom, un territoire implanté à l'est ou autour de la grande faille géologique de l'Araba qui relie le golfe d'Aqaba à la mer Morte. En outre, il est précisé qu'il y avait onze jours de marche entre Kadesh-Barné et le mont Horeb (autre nom du Sinaï), par le chemin de la montagne de Séïr (Dt. 1, 2).

Les premières recherches menées sur le terrain par les explorateurs du XIXème siècle incitèrent ceux-ci à identifier Kadesh-Barné à une source d'eau nommée Aïn-Qudeis qui coule dans le Néguev au sud de Bersabée. Mais il apparut rapidement que cette source isolée était insuffisante pour avoir pu fournir de l'eau à tout un peuple.





Le site de Aïn-Qudeis, premier candidat
proposé pour Kadesh-Barné

(bible.ca).



Au début du XXème siècle, on proposa d'assimiler Cadès à la grande oasis de Tell el-Qudeirat implantée une vingtaine de kilomètres plus au nord. Cette vallée creusée au milieu d'un plateau désertique sur l'actuelle frontière israélo-égyptienne, est l'une des plus verdoyantes et importantes de toute la péninsule, ce qui semble s'accorder idéalement avec les données de l'Exode. Plusieurs campagnes de fouilles y ont été conduites, et ont permis de dégager les vestiges d'un petit fort militaire du Xème siècle av. J.-C. [11]. Mais aucune trace d'occupation correspondant à l'époque présumée de l'Exode n'a été trouvée.

Perplexe, l'archéologue Rudolph Cohen, qui y dirigea les fouilles de 1976 à 1982 au nom du Service des Antiquités d'Israël, en conclut qu'il fallait creuser plus profondément pour espérer en trouver. Le cas de ce site alimenta le scepticisme de beaucoup de chercheurs quant à la réalité historique de l'Exode biblique [3]. Toutefois, de nouvelles datations au radiocarbone furent faites en 2005 sur des cendres enfouies dans des tumulus de Tell el-Qudeirat et d'autres sites du Negev : elles donnèrent des âges remontant au XIIème siècle avant notre ère [4]. Le dossier "Tell el-Qudeirat" n'est donc pas entièrement clos.



 



L'oasis de Tell el-Qudeirat,
 autre candidate pour Kadesh-Barné.

(bible.ca)
 

 

En revanche, d'abondantes traces d'anciens campements ont été trouvées sur un autre site, une montagne du Neguev appelée le Har Karkom et située au sud-est de Tell el-Qudeirat. Cette colline désertique fut longuement fouillée par l'ethno-archéologue italien Emmanuel Anati, fondateur du Centre Camunien des Etudes Préhistoriques de Capo di Ponte en Italie du Nord. Le sommet du Har Karkom livra de grandes quantités de pierres dressées disposées en cercles, dont certaines sont curieusement anthropomorphes, ainsi que des silex taillés, des dessins d'animaux et d'anciens foyers. Dans les vallées entourant la colline furent également découverts des traces de campements et de nombreux autres pétroglyphes.

Se fondant sur certains indices, Anati estima qu'il s'agissait d'un lieu sacré et y trouva même l'évocation de thèmes bibliques [5] : un assemblage de douze pierres plates qu'il compara à l'autel du mont Sinaï décrit dans l'Exode (24, 4), des dessins gravés sur des pierres noires représentant notamment un bâton et un serpent, des scorpions et des serpents, animaux nuisibles cités dans le Deutéronome (8, 15), une forme géométrique constituée de dix cases (les dix commandements ?) et un chandelier à sept branches typique de la liturgie hébraïque.





Assemblage de pierres trouvé à Har-Karkom,
disposées autour d'une pierre anthropomorphe.

(harkarkom.com)


Pierre gravée trouvée à Har-Karkom. E. Anati voit
dans ce dessin un symbole des Dix Commandements.

(harkarkom.com)



          Anati proposa d'identifier le Har Karkom au mont Sinaï des Ecritures. En réalité, la datation de ces vestiges les faisait remonter au paléolithique et au bronze ancien, c'est-à-dire loin en arrière au troisième millénaire av. J.-C.. Le lien qu'il fit avec l'Exode biblique l'obligea donc à repousser l'évènement de mille ans dans le passé. Cette interprétation n'a pas convaincu ses collègues archéologues à cause de son anachronisme et de la situation géographique du site. Cela dit, si ce mont n'est pas le Sinaï biblique, rien n'empêche d'y voir une étape possible de l'itinéraire mal connu de l'Exode. En fait, l'occupation du Har Karkom ne reprend qu'à l'âge du fer II (à partir du Xème siècle av. J.-C.), époque dont pourraient seulement dater les premières traces d'une éventuelle présence israélite [6].




 

Pierre gravée trouvée à Har-Karkom
(harkarkom.com).


Pierre gravée trouvée à Har-Karkom 
(harkarkom.com).







Pierre gravée
trouvée à Har-Karkom
(bible.ca).



De Kadesh-Barné au Jourdain


            Après un séjour de près de quarante ans passés au désert, la nouvelle génération israélite quitta la région de Kadesh-Barné et se rendit au pied du mont Hor. C'est sur le mont Hor que mourut le prêtre Aaron, frère de Moïse, à l'âge de cent vingt-trois ans, après y être monté accompagné de Moïse et de son fils Eléazar. Il décéda au sommet et fut enterré sur place (Nb. 20, 22-30 ; Nb. 33, 37-40).

        Le mont Hor est décrit comme situé à la frontière du pays d'Edom. Une tradition locale l'identifie au djebel Haroun, la "montagne d'Aaron", un sommet jordanien qui borde l'est de la vallée de l'Araba. Il domine de ses 1400 mètres une vallée appelée Wadi Musa, "vallée de Moïse", dans laquelle les Nabatéens ont bâti au VIème siècle avant J.-C. la célèbre cité de Pétra, caractérisée par ses façades rupestres monumentales.

            Au sommet du djebel Haroun est vénérée la tombe traditionnelle d'Aaron, une petite mosquée bâtie au XIIIème de notre ère. Elle abrite aujourd'hui un sarcophage symbolique et une chambre funéraire souterraine. Le plus ancien témoignage est celui de l'historien juif Flavius Josèphe, qui au Ier siècle l'identifiait comme "la tombe du prêtre Aaron" [7]. En 1998, les abords du sanctuaire furent fouillés et révélèrent les traces d'un monastère chrétien d'époque byzantine [8].






La tombe traditionnelle
 d'Aaron, sur le Djebel Haroun

(jemecasseausoleil.blogspot.fr).


Cénotaphe de la tombe d'Aaron
(jemecasseausoleil.blogspot.fr).




            Les Israélites se tenaient encore au pied du mont Hor, lorsqu'un groupe de Canaanéens venus d'Arad les attaqua. Ils répliquèrent par une incursion militaire dans leur région qu'ils appelèrent Horma, c'est-à-dire "destruction" (Nb. 21, 1-3 ; Nb. 33, 40).

Après cela ils poursuivirent leur route vers le nord en amorçant un large contournement de la mer Morte par l'est. L'une de leurs étapes au moins semble identifiée : il s'agit de Phunon, où se serait déroulé l'épisode du "serpent d'airain". Le peuple d'Israël s'étant plaint des difficultés du parcours, il en fut puni par une attaque massive de serpents venimeux. Sur ordre divin, Moïse fit alors couler un serpent de bronze qu'il éleva sur un mât, afin que ceux qui le regarderaient fussent guéris (Nb. 21, 4-9).

Au nord de Pétra et à l'Est de la vallée de l'Araba, le site de Khirbet Feinan est une étroite gorge naturelle où d'importantes mines de cuivre furent exploitées dans l'Antiquité, appelées Phaïnon par les auteurs anciens. La ressemblance toponymique avec Phunon et la présence de ressources métallurgiques permettent d'y voir le lieu où Moïse fit couler le serpent de bronze.

            L'itinéraire emprunté par les Hébreux à l'est de la mer Morte pour atteindre le Jourdain contourne les anciens royaumes d'Edom et de Moab, puis traverse les territoires des Amorrhéens et de Basan. Ces derniers tentèrent de faire obstacle à leur marche, mais les Hébreux les battirent et s'emparèrent de leurs terres (Nb. 20-22 ; Dt. 2-3).




Itinéraire classique de l'Exode
(waupun.k12.wi.us).



Ces récits posent quelques problèmes aux archéologues, car ceux-ci n'ont pas retrouvé la trace de civilisations de cette époque implantées solidement sur l'itinéraire. A partir des années 1930, l'Américain Nelson Glueck effectua des prospections de surface sur un grand nombre de sites de Transjordanie, et constata que l'ouest du plateau jordanien avait été patiquement déserté entre le milieu de l'âge du Bronze et le début de l'âge du fer, c'est-à-dire au moment de l'Exode [9]. Des vestiges de villes fortes furent apparentés aux cités bibliques telles que Dibon, Hesbon, Ataroth et Aroer, mais ils remontent en fait à d'autres époques. Cette lacune archéologique a convaincu de nombreux chercheurs que les royaumes transjordaniens n'existaient pas à l'époque de l'Exode.

De nouvelles missions effectuées en Transjordanie ont cependant donné des résultats plus nuancés, et montré que l'étude de la région n'en est qu'à ses débuts. On observe certes les signes d'une baisse démographique, mais également d'une occupation substantielle [10][11][12]. Nous savons d'autre part que les cités bibliques correspondantes existaient à la fin de l'âge du bronze, car elles sont mentionnées sur l'un des murs du temple de Ramsès II à Karnak [13]. Enfin, le livre des Nombres nous apprend que plusieurs de ces villes furent rebâties ou renommées (Nb. 32, 37) ; pour cette raison, certains chercheurs identifient maintenant l'ancienne Hesbon à l'actuelle Tell Jalul et non plus à Tell Hisbon.

Le débat sur la Transjordanie est loin d'être clos, et il n'a pas empêché la fin du livre des Nombres de faire l'objet d'une découverte archéologique plus directement reliée à la Bible. Il concerne l'épisode où les Hébreux progressent vers le Jourdain et où le roi de Moab, Balak, demande à un magicien chaldéen nommé Balaam de prononcer une malédiction contre Israël. Mais Balaam étant favorable aux Hébreux, il prononça au contraire une bénédiction. Le roi ne put obtenir satisfaction et laissa le devin repartir vers son pays (Nb. 22-24).

L'existence du personnage de Balaam est attestée par un document trouvé en 1967 à Deir Alla, plus au nord en Jordanie, par l'archéologue hollandais Henk Franken. Le texte fragmentaire est inscrit à l'encre noire et rouge sur les débris du revêtement en plâtre d'un édifice daté du VIème siècle av. J.-C.. Le texte rédigé en araméen exprime les avertissements prophétiques d'un certain "Balaam, fils de Béhor", présenté exactement comme le fait la Bible. Il fait référence à un "Livre de Balaam, prophète des dieux", ce qui indique qu'un document plus ancien devait également exister [14][15].

 


 

Texte de Balaam écrit sur des fragments de plâtre,
à Deir Alla en Jordanie

(basarchive.org).


Mémorial actuel
de Moïse sur le mont Nébo

(membres.lycos.fr/abcjordanie/mermorte.htm).



Les Israélites progressèrent le long de la mer Morte et parvinrent jusqu'au Jourdain, à l'extrémité nord de la mer salée. Alors Dieu informa Moïse devenu âgé qu'il avait accompli sa mission et qu'il devait monter au sommet du mont Nébo pour y contempler la Terre promise. C'est sur le mont Nebo qu'il décéda et qu'il fut l'enterré, tandis que le peuple lui rendait un vibrant hommage.

Dieu lui désigna comme successeur Josué, fils de Caleb. Le nouveau chef se trouvant désormais à la tête du peuple hébreu, se prépara à mener une conquête militaire afin de s'emparer du pays de Canaan (Dt. 34).





Références :


[1] - W.R.W.M. y de la Torre : "Map of Kibroth Hatta'avah (Erweis el Ebeirig) ?" (bibleorigins.net).
[2] - "Biblical Archaeology of the Exodus" (truthnet.org).
[3] - H. el Zorkany : "Ain Hudra - Hudra Oasis" (worldisround.com).
[4] - R. Cohen : "L'identification du site". Le Monde de la Bible n° 39, mai-juin-juillet 1985.
[5] - R. Cohen : "Les trois forteresses de Kadesh-Barnéa". Le Monde de la Bible n° 39, mai-juin-juillet 1985.
[6] - W. Dever : "Aux origines d'Israël. Quand la Bible dit vrai". Bayard, Paris 2005, pp. 31-44.
[7] - H.J. Bruins, J. Van der Plicht : "Radiocarbon dating the "Wilderness of Zin" ". Radiocarbon, Vol 49, Nr 2, 2007, pp. 481-497 (journals.uair.arizona.edu).
[8] - E. Anati : "The Riddle of Mount Sinai - Archaeological Discoveries at Har Karkom" (harkarkom.com).
[9] - S. Rudd : "Mt Karkom, Israel" (www.bible.ca).
[10] - "Mount Hor" (en.wikipedia.org).
[11] - L.A. Bedal : "Favourite Images of Petra. Jebel Haroun : The Mountain of Aaron" (petragarden.homestead.com).
[12] - N. Glueck : "The Civilization of the Edomites". The Biblical Archaeologist Vol. 10, No. 4 (Dec., 1947), pp. 77-84.
[13] - G.L. Mattingly : "The Exodus Conquest and the Archaeology of the Transjordan : New Light on an old Problem". Grace Theological Journal 4.2 (1983) 245-262.
[14] - M. Miller : "Ancient Moab : Still Largely Unknown". The Biblical Archaeologist Vol. 60, No. 4, The Archaeology of Moab (Dec., 1997), pp. 194-204.
[15] - J.A. Sauer : "Transjordan in the Brionze and Iron Ages : A Critique of Glueck's Synthesis". Bulletin of the American Schools of American Research No. 263 (Aug., 1986), pp. 1-26.
[16] - C.R. Krahmalkov : "Exodus Itinerary confirmed by Egyptian evidence". Biblical Archaeology Review Vol. 20, No. 5 (Sept./Oct. 1994), pp. 54-79.
[17] - J. Hoftijzer : "The prophet Balaam in a 6th century aramaic inscription". The Biblical Archaeologist vol. 39 No. 1 (mars 1976), pp. 11-17.
[18] - "Biblical Archaeology of the Exodus" (truthnet.org).







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